ÉDUCATION ET CONNAISSANCE (suite)
Au fil de mes recherches en début d’année 2024, j’avais trouvé sur le site de l’UNESCO un texte d’Edgar Morin (grand humaniste, sociologue et philosophe), qui me semble fondamental en matière d’éducation (Joint en annexe – mais voir aussi liens vers 2 autres articles pour une introduction à sa pensée sur le sujet).

1. « Éduquer à la paix pour résister à l’esprit de guerre »
https://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/07/peut-on-prevenir-la- formation-du-fanatisme_4860871_3232.html

2. « Enseigner la complexité »
https://www.unesco.org/fr/articles/edgar-morin-enseigner-la-complexite

3. « Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur » (en annexe)

Ci-dessous ma tentative de faire des liens entre l’Énigme avec « Éducation et Connaissance » et « Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur » d’Edgar Morin (j’espère ne pas avoir trop dénaturé ses idées, très inspirantes, que j’ai utilisées et adaptées aux fins de l’Énigme en toute humilité. Lire absolument le texte original). « Les sept savoirs » d’Edgar Morin sont un joli clin d’œil aux « sept paliers » de l’Énigme et inversement. (les citations exactes d’Edgar Morin sont entre guillemets)

1) Ne pas être aveuglé par « l’erreur et l’illusion de la connaissance » : je pense aux fables de La Fontaine dans les tableaux où il était si facile de voir uniquement ce que l’on voulait voir et comment il était aussi facile d’influencer l’autre à voir de même. Et La Fontaine lui-même dans ses fables mettait en garde contre l’illusion. Il faut donc éduquer (par l’analyse, la réflexion, la lucidité, le dialogue, le doute…) sans relâche pour déjouer ces erreurs et cette illusion. On pense aux deepfakes, aux fausses informations véhiculées le plus souvent par les réseaux sociaux, aux fausses rumeurs qui génèrent la violence, la haine et le fanatisme (voir les récentes émeutes xénophobes en GB). Apprendre à apprendre (et surtout « désapprendre » nous dit Lao Tseu), se délivrer de toutes nos fausses croyances et habitudes nous dit La Fontaine. « La connaissance de la connaissance », nous dit Edgar Morin. J’ajouterais : faire preuve de lucidité et ne pas avoir peur de déconstruire pour reconstruire ; la tâche est immense dans l’enseignement.

2) Savoir mettre en relation ses connaissances et « former les esprits à la complexité » : voir le puzzle qu’est l’énigme, chaque élément prend du sens par rapport au tout. Avoir une vision « non fragmentée » et tenir compte du contexte peut sans peine s’appliquer à l’Énigme. Un quatrain ne prendra véritablement de sens que si on parvient à le relier aux autres quatrains. Même chez La Fontaine : une fable en éclaire une autre, et la complète ou bien même la contredit, elles sont comme un parcours initiatique, avec des hauts, des bas et des chemins de traverse comme le disait Cléo au sujet du Quatrain 8. L’Énigme est bien ce même cheminement, cette quête qui petit à petit finira par faire du sens (?). Une démarche qui demande travail, désir d’apprendre et volonté de comprendre. Mais les apprenants sont curieux et ont toujours soif de sens. Or l’éducation que nous leur proposons est beaucoup trop fragmentée, et par expérience je ne peux qu’être en accord avec Edgar Morin : les différentes disciplines devraient être davantage reliées pour offrir du sens, une connaissance et une vision plus globales du monde complexe dans lequel nous vivons. Voir aussi ce que disait Aramis dans les Valeurs.

3) « Enseigner la condition humaine ». « Prendre connaissance et conscience à la fois de son identité complexe et de son identité commune avec tous les autres humains ». C’est bien l’un des buts de l’Énigme qui nous fait prendre conscience de nos valeurs communes, de notre interdépendance et de la solidarité qui en découle. Travail d’introspection : la connaissance de soi est un premier pas vers la connaissance de l’autre. Et chaque individu peut décider de prendre une voie bien à lui pour y parvenir. L’Énigme semble dire qu’on a cette liberté de conscience, cette autonomie de pensée. Réconfortant. Et si l’Éducation parvient à nous transmettre culture et valeurs universelles et nous faire comprendre qu’on peut être unis dans la diversité, alors tout peut changer pour le mieux.

4) « Enseigner l’identité terrienne » : enseigner l’histoire de notre planète, l’histoire des relations entre les continents (en positif et négatif), et réfléchir sur la crise planétaire que nous traversons. Développer le sentiment d’appartenance à notre planète terre. L’Énigme nous dit que nous partageons tous la même humanité, en soulignant les liens qui existent entre les différents pays de notre continent et en nous plongeant dans notre histoire commune, sans occulter les guerres que nous avons vécues (Quatrain 3).

5) « Affronter les incertitudes » : enseigner à gérer ces incertitudes, ces doutes sur la vie, le devenir et l’être humain, ne plus en avoir peur. Combien de fois avons-nous douté dans l’Énigme ?! Sur le chemin à suivre, sur l’interprétation à privilégier, sur un symbole, sur un paysage, sur notre propre jugement et perception, sur notre lucidité… Même si le doute est parfois douloureux, il permet de se poser, génère la réflexion et le dialogue et souvent nous pousse à avancer. On voudrait que la vie ne soit faite que de certitudes, de connu, de scientifiquement prouvé, on a besoin de cadres qui nous rassurent car l’inconnu fait peur. Pourtant nous savons que la vie n’est que changements, mutations, rien n’est immuable ni permanent et tout peut basculer d’une minute sur l’autre… L’Orient au travers du Yi King parle de « transformations », l’Occident à travers Edgar Morin parle de « métamorphoses »

6) « Enseigner la compréhension » : éduquer à la compréhension de soi et la compréhension des autres, et ainsi aller vers une compréhension mutuelle où le racisme, la xénophobie, l’homophobie… n’auraient plus lieu d’être. Une éducation pour la paix. C’est le but même de l’Énigme : tendre la main vers l’autre, ne plus le percevoir comme un étranger ou un ennemi, mais comme un être humain comme nous au-delà des différences et des frontières. Privilégier ce qui nous unit et non ce qui nous divise. L’importance du petit pont. La fraternité, l’amour et la solidarité.

7) « L’éthique du genre humain » : l’éthique qui se différencie de la morale. On pense à La Fontaine, que l’on a trop souvent catalogué comme moraliste alors qu’il est philosophe qui donne plus des leçons de sagesse que des leçons de morale. Et surtout il se pose les questions essentielles sur l’homme, sa nature, la société dans laquelle il vit et les relations qu’il entretient avec les autres et son environnement. Edgar Morin explique qu’on est à la fois « individu », « société » et « espèce ». « Dans ce sens, l’éthique individu/espèce nécessite un contrôle mutuel de la société par l’individu et de l’individu par la société, c’est-à-dire la démocratie ; l’éthique individu / espèce appelle au XXIe siècle la citoyenneté terrestre. »

Conclusion : ai gardé celle d’Edgar Morin qui montre bien le lien entre enseignement et conscience et donc Éducation et Connaissance. Matière à réflexion.
« A partir de cela s’esquissent les deux grandes finalités éthico-politiques du nouveau millénaire : établir une relation de contrôle mutuel entre la société et les individus par la démocratie, accomplir l’Humanité comme communauté planétaire. L’enseignement doit contribuer, non seulement à une prise de conscience de notre Terre-Patrie, mais aussi permettre que cette conscience se traduise en une volonté de réaliser la citoyenneté terrienne. »

+ de1500 mots pour expliquer deux mots… ça doit être les Jeux Olympiques qui m’ont boosté ! Merci à tous ceux et celles qui ont lu jusqu’au bout ou ont essayé !!! N’hésitez pas à cliquer sur « Répondre » !

Les 7 savoirs nécessaires à l’éducation du futur

Petite fulgurance du matin (sûrement baroque et au risque de torturer à nouveau le modérateur et de faire hurler les scientifiques !) avant de prendre quelques jours de vacances…
Les deux mots : DIENE et DIANE
DIENE pourrait se référer à un terme de chimie (Désolé, je n’y comprends strictement rien). Visualisé, cela peut faire penser à une étoile. Ce serait donc le signe.
DIANE, déesse chasseresse, amie de la nature (elle symbolise déjà l’énigme) mais également la déesse latine de la lumière et de l’espace céleste. Elle nous offre son diadème fait d’étoiles. Lumineuse Diane…
Au centre des deux mots se trouvent la lettre E pour DIENE et la lettre A pour DIANE. La lettre E, en plus de l’Etoile, peut symboliser l’EDUCATION
La lettre A pourrait représenter ATHENA, déesse de la Sagesse, de la Connaissance et des Arts.
Education et Connaissance au centre de tout et du tout.

Je propose HYGIE et HYGEE
Le nom de la déesse grecque de la Santé et de la médecine préventive est orthographié de deux manières différentes (*), et seule une lettre diffère dans Hygie et Hygée. Le signe pourrait être l’étoile à cinq branches des Pythagoriciens, symbole de vie et signe parfait puisque chaque pointe représente les cinq éléments dont les lettres ont donné le nom Hygeia (Hygée). Le diadème pourrait être (d’après les représentations que l’on a d’elle) soit une couronne de lauriers, soit une couronne d’herbes médicinales. C’est une déesse puissante chez les Grecs et importante pour notre énigme puisqu’elle est chargée de veiller sur la santé, non seulement des hommes mais aussi des animaux. C’est elle qui guide, éduque grâce à ses connaissances sur la nature : « elle suggérait mystérieusement aux uns et aux autres le choix des aliments nécessaires à leur existence et les remèdes appropriés à leurs maux ; elle personnifiait en quelque sorte l’instinct de la vie et soutenait les forces des mortels, en prévenant la maladie. » (adapté de Wikipédia). Hygie ou Hygée est donc au cœur de l’énigme et de ses valeurs, elle qui veille au bien-être du monde humain et animal et ainsi contribue à la préservation de l’environnement et de la santé. Une déesse bienfaitrice sur notre chemin déjà jonché de dolmens guérisseurs et de fontaines miraculeuses, mais quelle est cette terre qui n’en finit pas de nous enchanter ?
(*) et là, la première formulation très mystérieuse du créateur de l’énigme « deux cinquièmes pour une quatrième » pourrait ainsi s’expliquer : les deux lettres placées en 5ème position des deux noms sont la lettre « e ». La lettre « e » remplace la 4ème lettre du premier nom (la lettre « i ») et la transformation du « i » en « e » permet d’obtenir le second nom. On a ainsi les deux variations du nom de la déesse de la santé.

Certes la palme (= couronne = diadème) de laurier est le plus souvent associée à la gloire et la victoire… Mais dans la mythologie grecque, ce diadème est porté par Apollon, connu (entre autres) comme le protecteur des Arts, le dieu de la lumière, de la vérité, du soleil, de la musique et de la poésie, et il était donc décerné aux artistes et aux poètes. Ce diadème peut donc être vu comme un emblème de la connaissance et du savoir, et il est ainsi au cœur de l’Education. D’ailleurs Porthos fait très justement allusion aux palmes académiques, d’abord instituées pour « pour honorer les membres de l’Université », ensuite étendues « à des personnes non enseignantes ayant rendu des services éminents à l’éducation »… (voir site : L’ordre des palmes académiques). Et puis bien sûr le mot même de baccalauréat qui se réfère aux baies de laurier… Bref le mot palme ne saurait être dissocié de l’Education…

Les deux mots de cinq lettres dont quatre sont les mêmes pourraient être : FLEUR et FLORE.
La première, la fleur, est le signe qui devrait nous guider (la tulipe ou la rose ?). La seconde nous donne son diadème : il s’agit de Flore, la déesse romaine des fleurs, des jardins et du printemps qui est toujours représentée avec un diadème de fleurs (voir par exemple le tableau de Sandro Botticelli, « Le Printemps »). On sera donc particulièrement attentifs aux tableaux qui représentent le printemps. « Fleur » et « Flore » seraient donc au cœur de l’énigme … Ils vont dans le même sens, puisque les deux mots ont la même origine, et qu’ils nous font accéder, par le biais de l’éducation, au monde de la connaissance où la mythologie, la flore et les saisons se répondent.