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Aramis
18 jours

Si je comprends bien le rôle des Sirènes dans l’énigme…

1.    Celle d’Andersen : nous guide dans le Lot, la France, et l’Europe
 
–  coupée en 2 (Eté 2 + Eté 1) elle nous a emmenés de Barabet à Ussac dans le Lot.

– elle nous a guidés vers Mona Lisa coupée en 2 (Hiver 2 + Hiver 1) et nous a fait passer du Lot à la France avec Q17
 
– elle nous montre la voie vers l’Europe avec sa statue à Copenhague, Danemark
 
– elle nous montrera la voie à nouveau « perchée » depuis son rocher lorsqu’on redescendra de l’Europe vers le Lot. (Q 18)
 
2.    Celle de Kipling (NON CONFIRMEE) nous mènerait à Burwash en Grande-Bretagne et se trouverait comme Copenhague sur le cercle de l’Europe. (voir Linh + carte Europe de L’Arpenteur du 29/03).
 
Ces 2 sirènes que je mettrais dans le palier 3 (FRANCE) annoncent la dernière montée : l’Europe que l’on trouve dans le quatrain intermédiaire suivant, Q 8. Mais attention de ne pas se laisser envouter par le chant des 2 séductrices (voir Linh : erreur ?) dont les pays (Royaume Uni et Danemark) ne sont pas représentés dans les fleurs de Q 8 car ne faisant pas partie de la zone euro. Par contre, on les retrouvera plus loin…

Linh
22 jours

Suite de ma contribution du 26/03

Si Q17 (à définir) et Q12 et ses 2 « sirènes » orientent vers le Danemark et le Royaume-Uni, c’est sans doute parce qu’ils anticipent l’UE du palier 4 et soulignent l’importance que le continent européen revêt pour les pays dont ils font partie :

Copenhague (sa Petite Sirène renvoie à Mona Lisa Q17) où a été signé, lors du Conseil européen de Copenhague en 1993, un traité sur l’Union Européenne qui définit les critères d’adhésion à l’Union (appelés « critères de Copenhague »). Lien palier intermédiaire : entrée du Danemark dans l’UE en 1973 (Q 8)
 
Le Sussex (GB) (et la sirène chez Kipling), région que Kipling a célébrée dans de nombreux contes et poèmes (« Sussex by the Sea ») : voir le port de Hastings (statue de la Reine Victoria, reine du plus grand empire du monde / Kipling en Inde), ou mieux le village de Burwash où se trouve une statue de Kipling en bronze (assis comme la Petite Sirène, mais lui sur un banc !) : le poète y avait acheté une maison tout près où il avait fini ses jours. Lien dans palier 4 : sortie de l’UE du Royaume-Uni fin janvier 2020 (Q 2)

Linh
23 jours

« Le Grand poète » : Rudyard Kipling ? Né dans l’Inde Britannique, décédé à Londres. Il nous conduirait vers le Royaume-Uni dans l’énigme.

Il a chanté la mer dans ses nouvelles, contes et poèmes sans évoquer directement les sirènes, mais combien de naufrages, combien de noyades ! « Qui a désiré la Mer ?» (« La Mer et les Collines »). La mer-sirène devient l’enchanteresse pleine de dangers, la séductrice fatale. Mais c’est aussi « la vague maternelle » qui enveloppe Harvey de son bras et l’endort pour le sauver. (« Capitaines courageux »). Le banjo dans « Le Chant du Banjo » suggère le chant des sirènes : il a navigué aux côtés du jeune Ulysse « ensanglanté à ciel ouvert /pris dans un piège qui implacable se referme sur lui / il écoutera mon chant jusqu’à sa mort/comme le cri du hauban dans la tempête »

La sirène c’est enfin et surtout celle du navire pour celui a sillonné mers et océans, de la Baltique au Pacifique, celle qui retentit dans toute son œuvre, celle qui dans l’énigme nous dirige vers le Royaume-Uni et le port de Copenhague. Mais pour arriver là, il nous aura fallu d’abord affronter l’enchanteresse (mer-sirène), la maléfique (femme-oiseau) et ne succomber qu’à l’appel sonore et bien réel de la sirène du navire, « séductrice invisible » qui, avec la Petite Sirène d’Andersen, nous montre la voie de l’Europe.

Aramis
1 mois

Cette fois je vais vers le plus grand. Si le « grand poète » (et grand dramaturge) était Shakespeare (nombreuses allusions à des sirènes dans ses pièces de théâtre), l’autre pays européen serait l’Angleterre (Grande-Bretagne), pays présent sur la carte de l’Europe : Quatrain 2. 2 remarques : très jeune Andersen lit Shakespeare qui deviendra un modèle pour lui, et c’est l’Angleterre, avec Charles Dickens, qui sera l’un des premiers pays à reconnaître son talent.

Avec Shakespeare, le Danemark serait en lien direct avec l’Angleterre : sa pièce « Hamlet » se déroule au Royaume du Danemark et le héros Hamlet en est le prince. Ophélie, aimée puis délaissée par Hamlet, sombre dans la folie (du moins aux yeux des autres car elle n’a jamais été aussi vraie que lorsqu’elle chante et distribue des fleurs -très symboliques- aux autres personnages), et finira par se noyer « telle une sirène » (« mermaid-like »). (1)

La Sirène Ophélie incomprise par tous devient « invisible » (ou plutôt se croit invisible puisqu’Hamlet simule la folie) aux yeux de son prince Hamlet, tout comme la Petite Sirène du conte avec son prince. Ophélie flottant sur la rivière entourée de fleurs -dont certaines pourpres, avec sa couronne florale qui rappelle le diadème du Danemark, peut être rapprochée de la Petite Sirène avec sa couronne de lys et son jardin de fleurs rouges sous la mer. Elles ont connu la souffrance. Elles ont choisi de se sacrifier. Toutes deux intimement liées à l’eau, symbole de mort et de renaissance : l’une, transformée en écume puis « fille de l’air » promise à être immortelle, sera immortalisée par sa statue érigée à Copenhague, l’autre, dont la robe se déploie comme une fleur sur le lit de la rivière et dont on entend « le chant mélodieux », sera immortalisée par les poètes, les peintres, les cinéastes, les chorégraphes et les compositeurs…

(1) Certes, elle n’est pas une sirène à proprement parler comme celle d’Andersen avec sa queue de poisson, mais une « représentation » de la sirène (après tout Mona Lisa dans le quatrain 17 est aussi une « représentation » de Mona Lisa).

Maverick
1 mois
Réponse à  Aramis

Si Shakespeare était le grand poète et « Hamlet » la pièce de référence dans le quatrain (?), j’ai une idée et une question pour les géographes et les géomètres : le cercle de l’Europe, au lieu de passer nécessairement par Copenhague pourrait-il passer à une cinquantaine de km par Helsingør (Elsener) où se situe le château de Kronborg choisi par Shakespeare pour sa tragédie ?

Et sur la jetée du port d’Helsingør, comment ne pas être frappé par Han (= Lui), structure en acier, homme-sirène, le pendant de la Petite Sirène, tout près du « château du Prince du Danemark, Hamlet », qui semble regarder en direction de sa petite sœur de Copenhague. De là à rapprocher Hamlet de Han et Ophélie de la Petite Sirène, c’est sûrement aller trop loin. Mais le Clin d’œil que fait de loin la statue de Han à la statue de la Petite Sirène, est bien réel. (« grâce à un système hydraulique caché à l’intérieur de son corps, ses yeux se ferment pendant une seconde toutes les trente minutes »).

Mais plus sérieusement ce quatrain qui, selon Aramis, suit « l’errance » d’Ophélie est donc à rapprocher du quatrain 2 dans le palier EUROPE qui fait référence au Brexit et peut-être même à « l’égarement » de la Grande-Bretagne qui a quitté l’Union Européenne (?)

Oui, les questions ne manquent pas !

Linh
1 mois
Réponse à  Aramis

A la lecture de ce que tu viens d’écrire, Aramis, la Petite Sirène et Ophélie, paraissent finalement loin du mythe des séductrices qui entrainent les marins vers leur perte mais apparaissent plutôt comme deux symboles de fragilité et de féminité, brisées par le monde qui les entoure, celui des hommes en particulier, et à qui les poètes ont tenté de donner une voix.

Hors énigme (ou pas, car on touche ici aux valeurs) :  juste une pensée-hommage à toutes ces femmes dans le monde d’aujourd’hui qui continuent à être invisibles, muselées par les hommes au sein de régimes qui ne leur offrent ni voix ni voie.  

Aramis
1 mois

Vers 1 :

S’il y a un texte poétique que l’on peut rapprocher de La Petite Sirène d’Andersen, c’est celui d’Oscar Wilde : « Le pêcheur et son âme » (1891) qui oscille entre conte de fées, nouvelle et fable, très riche en symboles. Oscar Wilde, « grand poète », romancier, dramaturge, nouvelliste, essayiste… irlandais.

Il avait de l’admiration pour Andersen, et cela se sent à la fois dans la description de la sirène et dans le parallèle évident entre les deux contes (du moins au début). Sauf que Wilde a très habilement inversé la situation : c’est le pêcheur qui tombe en amour pour la sirène et non la sirène pour le pêcheur. Après l’avoir trouvée dans ses filets, il veut la garder, mais comprenant sa tristesse, il la délivre avec une promesse : celle de chanter pour lui à chaque fois qu’il le lui demande. Elle tient sa promesse et chaque soir lorsqu’il sort en mer, elle lui chante « une chanson merveilleuse ». L’âme du pêcheur s’est donc élevée lorsqu’il a délivré la sirène, il a oublié son égoïsme et son désir de possession dans un bel élan d’humanité, un geste de bonté qui comme chez la sirène d’Andersen (qui préfère mourir plutôt que de tuer son prince). Mais NON, le récit ne s’arrête pas là car le pêcheur ne se satisfait plus du chant de la sirène, il veut son amour absolu et celle-ci finira par disparaître et devenir « invisible ».

Le conte se complexifie en multiples récits dans le récit (lorsqu’il se débarrasse de son âme), et devient en proie à une lutte serrée entre le bien et le mal, le divin et le terrestre, l’ombre et la lumière, le cœur et l’âme, la sagesse et l’amour, l’amour et la richesse… un questionnement sans fin, une véritable quête pour le pêcheur.
 
 

Administrateur
1 mois

Pour rappel, les acquis du quatrain 12 sont les suivants :

1. Il est question de deux sirènes (« deux séductrices »).
2. Le premier vers se réfère à une sirène évoquée dans une œuvre littéraire d’un auteur connu comme étant un grand poète. Cette sirène fait référence à un pays européen autre que le Danemark.
3. Le deuxième vers se réfère à la sirène du Port de Copenhague.
4. Toutes deux « montrent la voie » car elles renvoient vers des pays qui jouent un rôle dans cette chasse.
5. Celle qui n’a pas de voix ( = sirène de Copenhague) joue un rôle de guide particulier, au-delà de celui qu’elle a joué dans la découverte de Mona Lisa cachée dans les deux premiers tableaux de l’hiver.

Chris. 71
1 mois
Réponse à  Moderateur

On comprend que les deux sirènes ont en commun de renvoyer vers deux pays européens. Serait-ce là leur seul point commun ?

Administrateur
1 mois
Réponse à  Chris. 71

Non

Linh
1 mois
Réponse à  Moderateur

Ai trouvé un joli poème de John Milton (1608-1674), grand poète anglais (dans la liste de Paul), célèbre pour son poème épique « Paradise Lost » (Le Paradis Perdu) intitulé « Sabrina Fair » (Belle Sabrina ?), extrait d’une pièce « Comus : Un masque ». Sabrina dans la mythologie anglaise (XIIe siècle), est une princesse celte qui fut jetée (ou s’est noyée ?) dans la Severn (fleuve né au Pays de Galles qui traverse l’Angleterre) et a donné son nom à la rivière (la Saverne ou Sabrine en français). La sirène dans le poème est la déesse des eaux, « du lac argenté », entourée d’ondines ou de naïades, enchanteresse, elle chante… Allusion aussi à la sirène Ligie ou Ligée « celle qui pousse un cri perçant », à Leucothée, divinité marine, à Meander, dieu de la rivière… Milton nous a vraiment emmenés au pays des sirènes… et dans l’énigme peut-être en Angleterre.

S’il y avait un point commun entre les deux sirènes, ce serait qu’elles sont toutes les deux des princesses, et subissent une transformation qui mène à une renaissance :  l’une est transformée en « fille de l’air » dans le conte, l’autre est transformée en rivière, ou plutôt en déesse de la rivière dans le poème. Et ainsi, toutes deux deviennent immortelles (chez Milton : And underwent a quick immortal change / Made Goddess of the river … »)

L’autre point commun (plus prosaïque) est que Sabrina, comme la Petite Sirène, a sa statue : dans le parc « The Quarry », entouré par un méandre du fleuve Severn à Shrewsbury, ville située dans le comté du Shropshire, à la frontière du pays de Galles. Il y a également une sculpture en métal de Sabrina dans la ville.

Sans doute des coïncidences…

Aramis
1 mois
Réponse à  Moderateur

L’autre sirène séductrice est peut-être à trouver dans James Joyce, grand écrivain et poète irlandais. « Les Sirènes » est un chapitre de « Ulysses » en référence aux sirènes chez Homère, j’imagine. Le pays européen évoqué par le Modérateur pourrait être l’Irlande.

aramis
1 mois

Ah la sirène perfide m’a bien perdu puisqu’elle m’a envoyé au Danemark alors que c’est en Norvège que se remettent les prix Nobel… J’ai donc tout faux à nouveau !!!

Aramis
1 mois

Je comprends seulement maintenant que le lien n’est pas à chercher dans le poème lui-même…

Je pense à deux poètes qui peuvent être reliés à la sirène à Copenhague :

WB Yeats auquel j’avais déjà fait allusion (mais écarté) en début d’année et qui a écrit (au moins) deux poèmes sur les sirènes dont « The Mermaid » (« La sirène », poème très court et original dans sa vision de la sirène séductrice fatale). Ce qui est très très intéressant avec Yeats c’est qu’il a aussi un lien avec Walter Pater, critique d’art, qui a écrit un traité sur « la Renaissance » où il est question de Da Vinci et de Mona Lisa (ce passage sur la Joconde, Yeats l’a repris et présenté en poème dans une introduction à un recueil de poésie qu’il a édité). Le poète a été influencé par Walter Pater dans nombre de ses poèmes où Mona Lisa en quelque sorte « apparait » même si elle n’est pas nommée. Mona Lisa et la Sirène sont déjà réunies avec le poète.

Il y a également Bob Dylan lorsqu’il parle de John Baez et c’est très beau, je ne pense pas qu’il l’ait écrit dans l’une de ses chansons mais ce qu’il dit dans l’interview que j’ai lue est à lui seul un poème : « Sa voix était celle d’une sirène d’une île lointaine de la Grèce. Le son pouvait à lui seul vous ensorceler. C’était une enchanteresse. Il fallait vous attacher à un mât comme Ulysse et vous boucher les oreilles pour ne pas l’entendre. Elle vous faisait oublier qui vous étiez. »

La sirène du quatrain qu’il fallait trouver n’est donc pas la sirène de Copenhague mais la sirène à Copenhague où est décerné le Prix Nobel de Littérature que Bob Dylan a reçu en 2016 et WB Yeats en 1923. Je pense que le « grand poète » c’est W.B. YEATS (même si j’aime beaucoup Bob Dylan). Merci à Paul pour ses suggestions dans le Forum des quatrains. Merci à la sirène sur la plage (ah, saurais-je jamais si j’ai entendu murmurer son nom ou si je l’ai imaginé ?)

Et même si je me trompe à nouveau, grâce à WB Yeats, Mona Lisa en France et la Sirène à Copenhague ont un lien très fort, et dans l’Énigme se répondent, encore plus que je ne l’avais espéré…

Administrateur
1 mois
Réponse à  Aramis

Intéressante recherche que vous avez fait là. Vous proposez que Yeats soit, parmi les 18 poètes mentionnés par Paul, celui qui serait le « grand poète » du quatrain 12. Attendons de voir ce qui peut être dit des 17 autres poètes, si tant est que celui que nous cherchons soit dans cette liste.

Aramis
1 mois
Réponse à  Moderateur

Encore désolé pour la confusion malheureuse de ce matin sur les pays scandinaves. J’ignore si le poète est dans la liste de Paul.

Pour ma défense et pour m’enfoncer encore un peu plus, Bob Dylan, dans sa chanson/poème « Desolation Row » (magnifique et énigmatique) fait bien allusion à « la mer où flottent d’adorables sirènes ». Dylan qui, d’après Friedman dans son livre sur Hemingway (qui a beaucoup influencé le chanteur) dit que dans ses Mémoires il invoque l’expression « Marry a mermaid » (épouse une sirène) qui signifie que quand Dylan fait quelque chose, il va loin, au plus profond, qu’il est « engagé à 100% ». Par ailleurs j’ai relevé que l’ONU lors du Sommet sur le climat à Copenhague avait adopté l’une de ses chansons (« A hard rain’s gonna fall ») comme hymne pour les discussions. Copenhague où « The Bard » tel que Dylan est surnommé (= le poète, en référence à Shakespeare) a également exposé ses peintures (cent de ses peintures au Musée de Copenhague en 2010).

Et pour finir comment ne pas penser à nouveau à Mona Lisa présente dans l’une de ses plus belles chansons (selon moi) « Visions of Johanna » : « But Mona Lisa must have had the highway blues /you can tell by the way she smiles ». Oui, Mona Lisa a bien le blues sur la route, vu comme elle sourit…

La sirène et Mona Lisa paraissent plus que jamais liées dans l’imaginaire des poètes même si Bob Dylan n’est pas le « grand poète » du quatrain 12.

Administrateur
1 mois
Réponse à  Aramis

Commentaire d’une belle richesse! Il ne fait pas avancer la chasse directement, néanmoins il va permettre de la faire avancer indirectement. Un indice et une précision, en effet, vous sont donnés ici en guise de remerciement :
1) Il n’y aucun lien entre Mona Lisa et la Petite Sirène, autre que le fait qu’ils ont en commun une image cachée à cheval sur les deux premiers tableaux d’une saison.
2) La première sirène du quatrain 12 (celle du « grand poète ») pointe vers un pays européen autre que le Danemark, ou la Norvège puisque vous venez d’en parler.

Aramis
1 mois

Puisqu’il est beaucoup question de la Petite Sirène d’Andersen, j’en profite pour essayer d’interpréter à nouveau le 1er vers du quatrain :

« Du grand poète, l’une invisible »… l’autre sirène séductrice pourrait être celle du poème de TS Eliot « The Love Song of J. Alfred Prufrock » (Le chant d’amour de J. Alfred Prufrock)
Le grand poète TS Eliot a écrit ce poème en 1911 alors qu’il était encore étudiant à l’université de Harvard. (Erreur dans ma contribution du 15/01/25 : Américain (et non Irlandais !), il est devenu citoyen britannique en 1927). Son poème, long monologue et questionnement d’un homme tourmenté qui voit sa vie passer sur fond de solitude et nous invite dans son errance, est très sombre et amer. Le narrateur se dirige vers la plage… « I have heard the sirens singing, each to each » « J’ai entendu les sirènes chanter, l’une à l’autre »

Car les sirènes de TS Eliot, tout comme les sirènes d’Ulysse, chantent et ont une voix enchanteresse mais malheureusement pour le narrateur, il ne voit plus et n’entend plus la sirène que dans son imagination, dans son passé ou dans ses rêves. La sirène séductrice du 1er vers est devenue « invisible » pour le narrateur (et donc pour le « grand poète ») et on pourrait même ajouter que le narrateur aussi est devenu invisible pour la sirène) et ce n’est pas elle qui peut nous guider sur le chemin (la voie est trop sombre même si le questionnement nous interpelle), mais c’est la Petite Sirène d’Andersen, celle qui a sacrifié sa voix afin de devenir humaine. On tente de la suivre depuis un moment… mais elle nous échappe encore. Ci-dessous la fin du poème (traduit par Alain Lipietz)

« La chanson de J. Alfred Prufrock, le mal-aimé »
(…)
Je vais mettre des pantalons de flanelle blanche, et me promener sur la plage.
J’ai entendu chanter les sirènes, l’une à l’autre.
Je ne crois pas qu’elles chantent pour moi.
Je les ai vues chevaucher les vagues vers le large
Peignant les blancs cheveux des vagues giflées de vent
Quand le vent souffle sur l’océan noir et blanc.
Nous avons langui dans les chambres de la mer
Près d’ondines ourlées d’algues rouges et marron
Quand des voix humaines nous éveillent, et nous sombrons.​

Julien
1 mois
Réponse à  Aramis

Aramis nous gâte à nouveau avec ce superbe commentaire. Merci!

Ceci dit, ne devrait-il pas y avoir un lien plus évident entre la Sirène de Copenhague et celle du 1er vers ?

Si on regarde le chemin parcouru jusqu’ici, il est clair que la localisation des paysages n’a pas toujours été facile, ni la recherche de tous les indices dans les tableaux. Mais les quatrains décryptés jusqu’à maintenant n’étaient pas si difficiles à résoudre. C’est beaucoup plus le fait que leur ordre n’est pas connu qui les rendait énigmatiques.

la dame anonyme
1 mois
Réponse à  Julien

« J’ai rêvé dans la grotte où nage la syrène… »
Gérard de Nerval « El Desdichado »

Sache Aramis que ce très beau poème « Le Déshérité » raconte la quête d’identité d’un narrateur en souffrance, une quête douloureuse mais qui teintée de mythologie, de musique et de poésie lui permettra de traverser les épreuves.

« Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée. »

Aramis
3 mois

Il a déjà été mentionné que les deux séductrices étaient des sirènes (voir ma contribution du 16/11/23) et que l’une d’entre elles était la petite sirène d’Andersen. Mais l’autre sirène, celle du poète, n’a pas été validée par le Modérateur. Tant de poètes ont chanté les sirènes : depuis Homère, en passant par Baudelaire, et Apollinaire… Mais peut-être aurions-nous dû évoquer les sirènes d’Irlande, un pays fascinant par ses contes et légendes que ses habitants continuent de transmettre… Les sirènes (« mermaids » en Anglais et « selkies » en Irlandais) y ont toute leur place. Des poètes irlandais comme W.B. Yeats et T.S. Eliot les ont mis en vers, de même le poète Seamus Heaney. C’est ce dernier que je retiens pour le quatrain 12 avec son poème intitulé « Maighdean Mara » (« Maiden of the Sea » = la fille de la mer). Très beau poème sans doute inspiré par la légende irlandaise suivante : « un homme aurait un jour découvert la peau d’une selkie et l’aurait gardé cachée, forçant ainsi la sirène à devenir sa femme. Cependant, bien des années plus tard, la sirène dotée d’une forme humaine aurait retrouvé sa peau. Pour elle, c’est la libération : elle décide alors de retourner à la mer, abandonnant à jamais son mari humain et ses enfants. »

Le poème raconte la sirène captive et en souffrance, celle que l’homme a emprisonnée et exploitée à ses propres fins dans son monde d’humains, l’épousant et lui faisant des enfants, l’asservissant, la privant ainsi de sa liberté et de son élément naturel : la mer. Il a réussi (un homme après lui aussi) à cacher ses « vêtements » de sirène qu’un jour elle retrouve pour s’enfuir enfin et aller rejoindre son monde marin afin d’y mourir… (voir l’analyse exhaustive sur le site de David Fawbie)

La sirène de ce poème, cette séductrice qui montre la voie de l’eau nous émeut par sa souffrance cachée : coupée de son monde, rejetée par les humains dans son être profond, elle est devenue invisible à leurs yeux. Tout comme la petite sirène d’Andersen, elle sacrifie sa vie et se révèle en réalité plus humaine que les humains avec ses sentiments et sa souffrance. On comprend son désir profond et sa volonté de rejoindre l’eau où elle reposera et trouvera enfin la paix. « She sleeps now, her cold breasts / Dandled by undertow.” (Elle dort désormais, la poitrine froide / Bercée (ou ballotée) au gré du courant »).

Belle Ophélie irlandaise, héroïne tragique, sirène en souffrance, le poème de Seamus Heaney en dit long sur notre humanité et notre inhumanité. Les pires instincts de l’homme sont ici évoqués : rejet de la différence, discrimination, exploitation… Je pense que le quatrain 12 pour cette raison devrait aller, au même titre que le quatrain 3 dans la voie sans issue. Bien sûr l’espoir ici, c’est que nous avons tous en nous, comme la petite sirène de H.C. Andersen et la selkie de Seamus Heaney des qualités humaines qu’il ne tient qu’à nous de privilégier. Les mythes, légendes et contes contiennent tous une vérité qui, par le biais de la poésie, nous aide à trouver ou retrouver notre humanité.

Nico Exalastrowl
7 mois

Bonjour, en effet, celle qui nous guide pourtant sans VOIX… peut bien etre la „Petite Sirene de Copenhague“. Elle est de par son histoire SANS VOIX, mais les sirènes sont aussi des séductrices pour les marins. Donc un point de départ pour l‘étoile européenne à Copenhague.

Je vous propose ensuite…LA FLÛTE INVISIBLE de Victor Hugo (le grand poète), et la CHOSE IMPOSSIBLE de Jean de la Fontaine (notre conteur).

http://17emesiecle.free.fr/Chose_impossible.php

https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/Poemes/victor_hugo/viens_-_une_flute_invisible

Louna
10 mois

Beaucoup a déjà été dit sur ce quatrain… Mais si plus simplement le grand poète et grand conteur était la même personne : Hans Christian Andersen ? Et s’il s’agissait de la même histoire : « La petite Sirène » (un conte plein de poésie) ? Ce pourrait être elle la séductrice sous ses deux formes : l’eau et l’air. Le quatrain indique clairement que ce n’est pas « la fille de l’air » (*), la voie invisible (car la petite sirène devient invisible pour les humains et ne saurait nous guider dans les airs) que l’on doit suivre (à moins d’être pilote ou astronome !), mais bien la petite sirène qui a renoncé à sa voix merveilleuse pour entrer dans le monde des humains afin de gagner une âme éternelle, une voie totalement impossible, inaccessible pour elle. Par contre, nous, chercheurs, on se laisse guider par elle, c’est-à-dire par les points d’eau dans l’énigme mais aussi par son évocation dans deux tableaux qui, reliés, pourraient constituer un fragment de chemin.
(*) est-ce elle la « fière tillandsia », la « fille de l’air » du quatrain 2 ?

Kazuo
1 année

Il se pourrait que le grand poète soit André Breton (qui affectionnait tant Saint-Cirq-Lapopie). Nourri d’autres grands poètes comme Baudelaire, Rimbaud ou Apollinaire, il sera à l’origine du mouvement surréaliste, qui embrassera tous les arts. Nadja (qui est également le titre de son récit poétique), à la fois magicienne, voyante, fée, sorcière (donc aux multiples voix) qui fascine le narrateur et semble lui montrer la voie, aurait pu être la séductrice…
Mais plus près de l’énigme, la séductrice la plus probable est, dans son poème « L’étoile matinale » (« invisible » le jour), l’étoile du berger (Vénus, qui n’est pas une étoile mais qui symboliquement le sera toujours, voir contribution du 25/02/24 dans Quatrain 3) « C’est sur des gouaches de Joan Miró datant de 1941, et en en reprenant les titres, que Breton donne en 1958 une suite de poèmes intitulée Constellations», dont « L’étoile matinale » fait partie.
C’est un beau message que nous donne cette union de Breton et Miró, deux surréalistes en quête d’absolu, qui nous dévoilent leur chemin. Voici ce que disait le peintre à propos de « L’Etoile du matin » : « Une fois terminé mon travail à la peinture à l’huile, j’ai trempé mes pinceaux dans l’essence, et je les ai essuyés sur des feuilles blanches sans idée préconçue. Ce barbouillage m’a mis de bonne humeur et a provoqué la naissance de multiples formes : personnages animaux, étoiles, ciel, lune, soleil (…) » (voir le tableau de Miró en PJ)
Dans le poème de Breton, la « séductrice », l’étoile du matin, prend la parole (« la voix ») et s’adresse au berger pour lui expliquer et montrer « la voie ». Magnifique poème d’or et de lumière… (voir ci-joint l’épreuve du poème corrigé par Breton lui-même).
Pour terminer sur les mots (universels, nul doute) du poète, extraits de « Arcane 17 » (*) : « (…) C’est la révolte même, la révolte seule qui est créatrice de lumière. Et cette lumière ne peut se connaître que trois voies : la poésie, la liberté et l’amour qui doivent inspirer le même zèle et converger, à en faire la coupe même de la jeunesse éternelle, sur le point moins découvert et le plus illuminable du cœur humain. »
(*) Arcane 17 qui dans le tarot de Marseille est la carte l’Étoile, qui symbolise la lumière dans les ténèbres, et nous offre guidance et espoir…

Louna
1 année

Il me semble qu’on pourrait mettre en parallèle La Muse Calliope (vers 1) et La petite sirène (vers 2). L’une a perdu sa voix (la petite sirène) et l’autre dans la mythologie grecque, muse de la poésie épique et du chant héroïque, la muse la plus honorée des neuf muses, a « une belle voix » (c’est la signification de « Calliope » en grec ancien). La muse Calliope, séductrice invisible aux mortels, a inspiré le grand poète Homère (*) …. Même si c’est la petite sirène qui nous guide (l’eau) dans l’énigme, Calliope est bien présente dans les quatrains, et invite le lecteur à trouver des sources d’inspiration pour résoudre l’énigme. (Je n’avais pas anticipé le jeu de mots : SOURCE (eau) et INSPIRATION (muse) !). « Les deux séductrices nous montrent (donc) la voie » …
(*) « Homère (c. 750 av. J.-C.) aurait été directement inspiré par Calliope pour ses œuvres « l’Iliade » et « l’Odyssée », deux des plus célèbres poèmes épiques de tous les temps. Son grand talent pour la poésie épique lui valut d’être également appelé le fils de Calliope (au sens symbolique) ». (Extrait de l’Encyclopédie de l’Histoire du Monde)

Aramis
1 année

Merci à la personne qui a identifié la Petite Sirène de Copenhague dans Eté 1 et Eté 2, c’est une belle surprise et cela va nous permettre de mieux appréhender le quatrain 12…
Le premier vers pourrait faire référence à Homère (grand poète grec) et à son « Odyssée », poème épique qui relate les épreuves que doit traverser Ulysse pour rentrer chez lui, sur l’île d’Ithaque. Sur sa route il doit notamment affronter les sirènes (muses maléfiques invisibles) et leur chant enchanteur qui promet à Ulysse la connaissance et l’immortalité. Ulysse (bien aidé par Circé !) parviendra à déjouer leur piège et à leur résister.
Le deuxième vers devrait donc faire référence au conte d’Andersen (« le grand conteur »), « La petite Sirène », qui renonce à sa voix magnifique pour devenir humaine, en espérant séduire le prince afin d’atteindre « l’âme immortelle ». Mais son désir de séduire et sa quête d’immortalité s’avèreront impossibles. Merveilleuse petite sirène néanmoins « à la peau douce et transparente comme une feuille de rose », qui après le naufrage d’un navire, prend « un bouquet de roses qui lui rappelaient le soleil », et plante dans son jardinet sous la mer « un arbuste au feuillage rose ». On comprend mieux le buisson de roses dans Eté 1.
Les deux séductrices sont donc les sirènes (qu’elles soient femmes-oiseaux ou femmes-poissons) qui nous montrent la voie vers l’eau, la rivière, le ruisseau (voir l’importance du petit ruisseau d’Automne 1, Hiver 1 et Printemps 1), les rochers (sur lesquels se fracassent les navigateurs qui ont été séduits par leur chant) et l’île qui les abrite (voir l’île mentionnée dans le quatrain 10 et les nombreux rocs, rochers et éperons rocheux sur notre trajet).
« Celle qui nous guide pourtant sans voix » : il s’agit de la petite sirène d’Andersen qui a sacrifié sa voix pour atteindre l’impossible : l’âme immortelle… C’est elle qui sera notre véritable guide car non seulement elle a perdu sa voix pour entrer dans le monde des humains mais plus tard elle préfèrera perdre la vie plutôt que tuer son prince. Elle fait preuve ainsi d’une grande bonté d’âme. Elle sera d’ailleurs récompensée puisqu’elle se transformera en fille de l’air, une fille de l’éther, et pourra par ses bonnes actions enfin atteindre l’âme éternelle. La petite sirène nous guide sur le chemin de la bonté, la bienveillance et le respect de la vie…
Si Homère, le grand poète, nous donne une leçon de sagesse à travers son héros qui sait résister aux embûches et tentations dressées sur sa route, (voir les valeurs de modération dans l’énigme) Andersen, le grand conteur nous révèle comment y parvenir : faire preuve de courage et de ténacité et surtout faire passer le bien-être d’autrui avant le nôtre, c’est cela la bonté d’âme de notre petite sirène…
En conclusion et pour relier le quatrain 12 à l’énigme, on pourrait dire aussi qu’il s’agit d’une quête d’identité, d’une quête initiatique, telle celle d’Ulysse symbolisée par toutes les épreuves qu’il doit surmonter afin de pouvoir regagner son île et retrouver celui qu’il est vraiment, et celle de la petite sirène à la recherche d’elle-même qui de princesse des mers se transforme en femme séductrice malheureuse, pour ensuite se changer en écume des mers, et enfin s’accomplir en fille de l’air… Il s’agit pour nous, chercheurs, de parcourir un ou des chemins qui nous permettront (non sans mal) d’accéder à une meilleure compréhension de nous-mêmes, des autres, du monde… et, qui sait, nous offriront quelques réponses au cœur de l’énigme.

Administrateur
1 année

Un grand merci à Kazuo pour cette magnifique citation qui s’inscrit si bien dans l’esprit de notre chasse au trésor:
– Nous avons essayé de l’embellir par l’art.
– Les participants lui apportent le désir de comprendre.
– Et pour nous tous, la volonté d’aider tous les êtres vivants
Merci Kazuo!

Kazuo
1 année

Chloé et Julien, puisque vous parlez de planètes et d’étoiles, petit hommage à Hubert Reeves (le « conteur d’étoiles » qui vient juste de nous quitter) avec cette belle citation extraite de son livre « Le Banc du Temps qui passe » :
« Le long sentier vers l’humanisation de l’humanité est éclairé par trois luminaires : le désir de comprendre (la science), de l’embellir (l’art) et d’aider les êtres vivants (l’empathie). »

chloe et julien
1 année

Ce quatrain nous évoque les planètes du système solaire :
« du grand poète l’une invisible » : pluton ou Neptune (invisibles à l’œil nu)
« du grand conteur l’autre impossible » : Jupiter ou saturne (planètes gazeuses donc impossible pout y vivre)
« deux séductrices montrent la voie » : mars et vénus (les deux visibles à l’œil nu et ont servent de repère dans le ciel)
« celle qui nous guide pourtant sans voix » : l’étoile polaire ?
Mais nous avons du mal à faire le lien avec l’énigme et en quoi cela nous aiderai?
Nous ne savons pas qui est le grand poète, le grand conteur et les 2 séductrices, des fleurs peut être?

chloe et julien
1 année
Réponse à  chloe et julien

Le quatrain 8 parle de 3 soleils aussi….

Aramis
1 année

Le grand poète et le grand conteur pourrait être une seule et même personne : Guillaume Apollinaire, « l’enchanteur étoilé », celui qui voulait « changer les mots en étoiles. » L’étoile, justement, sur laquelle nous tentons de tracer notre chemin…
Ce quatrain pourrait ainsi faire référence à « La Loreley », son poème écrit comme un conte, basé sur une légende allemande (elle-même inspirée de la mythologie grecque, source d’innombrables récits et poèmes), liée à une falaise (« lei » en allemand signifie « rocher ») et au fleuve (le Rhin) qu’il surplombe. Lorelei, c’est la séductrice, l’ensorceleuse, l’enchanteresse qui envoûte les marins sur son rocher par la beauté de sa voix et son chant (du moins dans les autres versions de « Lorelei » car chez Apollinaire, ce sont ses yeux « pleins de pierreries qui ensorcellent », que le narrateur voit (voit, voix, voie, ah la magie des mots !…) ; allusion donc à l’Odyssée d’Homère, merveilleux conteur et poète (qui pourrait tout aussi bien être celui du quatrain), dont le héros Ulysse se trouve confronté au chant des sirènes, mi-femmes mi-oiseaux… Serait-ce en réalité « l’oiseau caché vers île tourné » du quatrain 10 ??? Mais revenons plutôt à Lorelei dont le nom magnifique évoque le beau prénom de Laure, Laur des fleurs et l’Or des Valeurs…
Lorelei, figure mythique qui relève à la fois du monde invisible et magique et du rêve impossible à atteindre… pourrait bien nous séduire aussi, nous chercheurs d’énigme car à travers elle, nous voilà sur le chemin des falaises, rochers, roches et rocs et bien sûr des rivières (Lot, Célé), ruisseaux (celui de Verboul), fontaines, sources, puits et cascades… Mais tout séduits que nous sommes par les roches et les rivières, ne cédons pas totalement au chant des sirènes, souvenons-nous d’Ulysse et écoutons une autre voix, pourtant silencieuse, celle de la sagesse et la connaissance et laissons-nous guider, dans ce parcours initiatique aux allures de voyage intérieur, sur une voie qui nous mènera sans nul doute vers le meilleur de nous-mêmes.

« Voyageur, le chemin
sont les traces de tes pas
c’est tout ; voyageur
il n’y a pas de chemin,
le chemin se fait en marchant. »
(Antonio Machado)
Le quatrain 12 pourrait être associé au tunnel de Cajarc, creusé dans la roche, du Tableau Eté 4 et à l’île au milieu de la rivière située en contre-bas du tunnel dans le Tableau Eté 3. Un grand merci à Athos et Porthos pour ces précieuses indications. Censé nous guider dans notre recherche, ce quatrain pourrait se situer dans les 3 premiers quatrains, ou du moins en début de quête.